• The Go-Betweens

    J'ai souvent fait cela, à une époque. Terminer mes étés à l'hôpital. Une drôle d'habitude, vraiment. Si D.C Berman racontait qu'il avait été hospitalisé pour avoir approché la perfection, moi, c'était pour mon moral à bascule. « J’avais vingt ans. Je ne laisserai personne dire que c’est le plus bel âge de la vie ». 

    Enfin, je me souviens de ces périodes fragiles, j'écrivais: " Il ressemble à un jeune ecclésiastique ahuri. Comme tous les jours c’est la même odeur de neutre qui vient l’accueillir, la même couleur : le blanc, la même fatigue dans les visages croisés, le cercle monstrueux du neutre, la ligne terrible de la maladie où tout est sur la même mesure - l’irrémédiable. Les heures répétées, l’attente, l’espoir d’oublier la douleur, le spasme ridicule de l’envie de vivre, de continuer, de tenir, tout cela circule dans les couloirs d’un hôpital comme un courant d’air."  

    Je ne pouvais pas écrire le je, trop empêtré dans la pudeur. Et j’oubliais la musique, j’oubliais cet été où dans ma petite chambre blonde j’écoutais The Go-Betweens.

     

     

     Ces élans de vie et ces romances ont survolté mon esprit. Cela a rendu  de la candeur à mon corps lorsque tout était hostile. Un bienfait comme une amoureuse. Je remercie encore secrètement ce merveilleux groupe. Je le chéris ce vieux compagnon.


     

     

     

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