• Eternelle promenade sur les chemins des sentiments, de nos joies et de nos larmes. La nature nous rend à l'humilité, avec son langage étrange. Le chant des frondaisons, la colère du torrent et le parfum de la sève sécrètent dans nos mémoires les éclats de l'enfance. Un Eden révélateur.

     

     

    Cette plénitude se fendille toujours. C'est le rythme essentiel de Terrence Malick, le long horizon s'embrase. Les immenses plaines si calmes deviennent les territoires du carnage. Intenses beauté et cruauté de l'existence. Les frères Kadane l'avouaient: " I don't know about God but I'm sure there's a devil. "

     

     Malick protège ses décors et le rythme de ses plans, faisant monter doucement la tension, la terreur. Le calme avant la tempête. Il ressort après ces incendies une profonde mélancolie et une bouleversante réflexion sur le temps et l'existence.

     

     

    Images poétiques, sonorités intimes. Ces deux univers se lovent l'un dans l'autre avec puissance et candeur.

    On les regarde, on les écoute et on sait qu'ils ne nous quitteront jamais.

     

     

     

     

     

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  • Fantôme d'un amour. Les lieux deviennent précis, les arbres immenses. La passion a ses proportions. Elle grandit, explose les éléments. Les métamorphose.

    Je scrutais la peau pâle d'Isabelle Adjani, son regard de rivière. J'écoutais les vibrations de cette histoire, cette obsession sombre, frénétique - violente. Je rêvais.

     

     

    La fuite, l'abandon. L'errance. La chanson de Peter Milton Walsh accroche les tempes, soutient le coeur comme une belle berceuse. She Sings To Forget You est la complainte idéale pour AdèleAdèle et son spiritisme, sa géographie amoureuse - ses revenants.

     

     

    Cette composition est elle-même fantomatique, sublime écho d'un chant déjà porté par la grâce. Goodbye Train, chanson d'adieu qui revient comme un amour qui ne veut  finir. Ne jamais finir et toujours résonner telle est la musique de The Apartments.


     

     

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  • Lumière froide plantée,là, ce matin de septembre, il me fallait une chanson radieuse - Summer Babe crépitait déjà dans mes oreilles.

     

     

    Je me sentais partagé entre la fatigue et la joie, l'emportement et la paresse. Souvent, j'entrevois toutes ces collisions dans les photos de Richard Kern.

    La fragile équation qui mène à la beauté se déroule sous mes yeux avec ses portraits et ses lumières blondes qui fondent sur les peaux.

     

    Vs

     

    Les paroles absurdes et poétiques de Steve Malkmus revigorent les adolescents les plus insolents. Musique de chambre. L'univers de Kern c'est cela: la découverte du monde, de son corps, dans un endroit confiné.

     

     

    Vs

     

     Je me souviens de ma jeunesse avec Pavement, création musicale dotée d'ironie et de classe. Je me souviens de certaines de mes batailles, de mes nuits immenses à rêver sur mes amoureuses, aux découvertes.

     

     

    Voilà deux présences précieuses. Des mondes troublants qui révèlent le moindre détails. Et qui font de ce détail le symbole même de la beauté.


    Vs

     

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