• Extrême. A en creuser de profonds sillons dans chaque sentiment, tout ça à la pelle rouillée. Xiu Xiu ne tolère pas le compromis, tout se fait sauvagement en un éclair.


     

    Tous les tabous explosent dans des compositions étranges et malsaines. Mais pour Jamie Stewart, l'important est de faire de la boue de l'or. Il maltraite les sons ou les magnifie, il incendie toute chose avant de rendre l'atmosphère glacée.

     

     

    Cette ambivalence et cette tension se retrouvent dans les polaroids de Dash Snow. Peu importe les sensibilités, ce qui compte c'est la frappe, l'effet donné à nos sens. Faire exploser notre réflexion, brûler les jugements.


     

    Vs

     

    Il existe entre le groupe et le photographe ce même humour noir et tendre à la fois, ces fragments de pureté dans l'immondice - un calvaire apaisant. On y fait la fête mais on peut s'isoler dans le noir un mois durant. Des autistes sentimentaux.


    Vs

     

     

    Dash Snow représente souvent les outrances corporelles, le sang, le sperme, toutes les déjections possibles. C'est repoussant et fascinant: symboles permanents de la vie et de la mort.

     

    Vs

     

     

    Monstrueuses représentations de nos pires angoisses mais aussi fidèles miroirs de nos élans vitaux, ces artistes ne nous laissent aucuns répits, pareils à de grands fauves. Trash. Dear God, I Hate Myself en est l'ultime représentation.

     

     

     


     


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  • L'insondable tristesse, l'écoute des chants terribles et profonds. Rilke pensait qu'un homme ne pouvait supporter la présence de l'ange. Trop intense, trop radical.


     

     

    La poésie de Sylvia Plath possède cette intensité presque dérangeante. Elle coupe, noue, brûle, baise, trempe les mots, eux, qui deviennent à force de métamorphose, les plus mystérieux joyaux.

     

     

     

    Cette fragilité et cette foudroyante liberté reviennent dans les notes de Perfume Genius. Boulversante, intime et sans pareil, cette musique fait résonner à merveille les poèmes de Sylvia Plath.

     

     

    Vs

     

     

                      Elle a l'habitude de ce genre de chose.

                      Et ses ténèbres craquent, et ses ténèbres durent. 

     

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    Vs

     

    L'étrangeté, l'érotisme et les simples hasards.

    De longues jeunes filles troublantes qui n'existent pas, un cheval dans un appartement, des amants communicant grâce à leurs graffitis. Le monde de Cortazar est un univers où resplendissent la beauté et l'inquiétude.

     

     

    On entre avec précaution dans ce qui ressemble à la réalité mais un filtre profond, intime nous rend un regard particulier. Unique.

    Cette vision atypique du monde, on la possède en regardant les vidéos de Jamie Harley.

     

     

    On y retrouve ce voile mystérieux, ce dérèglement des sens. Le passé absorbe le quotidien, les revenants ont une peau chaude, on apprend à faire valser ses larmes en redécouvrant la silhouette de Brel.

    Les lumières sourdes de David Hamilton s'invitent. La réalité se décale légèrement pour devenir un doux fantasme ou un rêve violent.

     

     

    On se réveille avec terreur et désir après une lecture de Julio Cortazar. Notre enfance nous picote à nouveau, nos anciennes amours déchirent leur voile sombre. Les mensonges ont cette franchise démoniaque, nos souvenirs nous trahissent.

    Jamie Harley dispose devant nos yeux des romances opaques, dotées de symboles incompréhensibles.

    De cette distance, de ce surréel se dégage une intimité profonde - révélatrice.

     

     

     

     

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    Le mysticisme de Chagall m' a toujours envoûté. Lui que l'on ne peut rattacher à aucune école. Il était simplement lié à ses rêves, imperturbable ensorceleur.

     

    Vs

     

    Il voyait dans la Bible la plus grande source de poésie de tous les temps. Il y mettait la douceur et le nocturne. Il pensait rendre le divin dans ses gouaches, il avait la valeur d'un enfant.

     

    Archéologie Musicale

     

    Musicalement, Beach House m'amène sur les mêmes territoires tendres et cotonneux. J'ai l'impression, à les écouter, de voir les vitraux de Chagall, de respirer le parfum de l'océan, d'observer une nuit aux reflets immenses et mystérieux.

     

     

    Une musique trempant sa lumière dans la prière, le sexe et la mélancolie.

     

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  • Les immenses enjambées mélancoliques de Windsor For The Derby ont leur répercussion.

    Ce groupe mystérieux dégageant un halo inquiétant, possède ce pouvoir évocateur indéniable. Sofia Coppola ne s'était pas trompée en plaçant Melody of a Fallen Tree au centre de sa bande originale.

    Et voilà que je retrouve, derrière l'épais tissage mélodique de Thief's Hand, cette même troublante étrangeté.

    Ecoutons ces deux musiques correspondre.

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