Dans l'appartement vide, il ne me restait qu'un tas de lettres. Celles que j'avais écrites durant les nuits douces de mai ou dans la terreur froide des journées de janvier. Elles ressemblaient à de petites muettes étalées sur le vieux parquet en bois....
Lire la suiteJe mettais, par-dessus ma tête, ma veste pour me protéger d'une courte averse. Je n'étais pas loin du passage Pommeraye. Les rues de Nantes sont tellement grises parfois, tellement douces également. Le soleil, déjà, faisait éclater les caractères dorés...
Lire la suiteJ'essayais d'aimer une fille aux cheveux châtains puant l'automne. Je trainais dans la bibliothèque municipale - Stefan George, Rilke, Fante, Pasolini. J'écoutais Jack. Le ciel avait de drôles d'embrasures. Un rose et un bleu mystiques. J'allais encore,...
Lire la suiteJuillet fêtait ses artifices. Quel mois séduisant, Dieu, quel mois séduisant. Il se retrouvait devant le port, il avait avec lui un tas de lettres. De jeunes comoriennes aux longues jambes de nuit traînaient près de l'eau plaquée d'hydrocarbures. Il s'en...
Lire la suiteQuelque part, dans les bruissements constellés de la pinède, où une vieille tzigane au foulard écarlate dresse son linge, très tôt, surgît cette pâle lumière du matin. Les lueurs sont belles sur la petite plage, la plage rose aux cavaliers. J'écoutais...
Lire la suiteJe me suis souvent ennuyé, adolescent, en regardant des clips. Le pire c'était lorsque j'aimais une chanson et que je devais m'empiffrer un visuel à la con avec une histoire à la con. Mince, même la musique perdait de son effet, j'en avais souvent une...
Lire la suiteC'est avril avec ses grandes franges d'or. Je collectionne les insomnies en regardant des Dario Argento. Au petit matin, le bitume dégage un parfum fort d'amande. Les nuages cavalent dans un lapis-lazuli impressionnant. Une nuit qui tombe devant mes yeux....
Lire la suiteJe me promenais avec une étrange italienne qui voulait visiter les cimetières corses. Ces petits établis de stèles blanches à flanc de colline où circule le vent ocre des plaines chaudes. On buvait du vin dans les palmeraies, Romanella lissait sa peau...
Lire la suiteJe buvais à l'Arraché, un verre de Martini Dry. C'était un endroit palpitant où un seul disque passait: le Velvet Underground. Parfois des danseuses aux hanches nostalgiques berçaient nos désillusions. Nos griefs. Un grand black jouait du saxo, la serveuse...
Lire la suiteDes petits bouts de papiers s'envolent sur des fonds pastels, des glaciers froissés dérivent, d'anciennes photos et d'étranges bijoux indiscrets forment des arcs en ciel. Les images dansent et serpentent. L'univers visuel d'Alice Cohen est une cachette...
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