Journée de printemps, il y a un temps fou... oui... une petite éternité à Marseille. Je revenais paresseusement de la faculté, me promettant de ne jamais devenir professeur. C'était encore l'époque où l'on devait marcher fébrilement jusqu'à son disquaire...
Lire la suiteMorlaix, fin d'après-midi, ciel calme. Ce moment où, deux lumières différentes se rencontrent. Le jour apaise la nuit durant d'étranges minutes. C'est un spectacle muet et insolent. Longtemps, c’était mon moment privilégié pour voir un film de Rohmer....
Lire la suiteJe ne vais te donner aucun amour. Les grandes lignes froides et la couleur, le noir épais qui s'époumone comme du sang dans ta mémoire, le vent sans rien, qui fait vaciller l'immobile. Oui, je ne vais rien te donner. On ressemblera au rêve des amants,...
Lire la suiteOn transportait avec Thomas, un immense miroir. On entendait les cloches au loin, un chat, isolé fièrement, regardait un point de vue mystérieux. Dans les rigoles, de l'eau, de la lessive et des pétales de roses. On le plaça finalement sur le toit de...
Lire la suiteL'hiver pointait précisément ses allures. Lui, il en était au printemps, lorsqu'il marchait dans la rue noire. Les réverbères comme de grands cierges blonds illuminaient l'air glacé, les façades des immeubles se recouvraient d'étranges ombrages, la pluie...
Lire la suiteMargot m'attendait souvent de la même manière - avec sa peau blanche, quasiment nue, son chat noir lové sur ses cuisses. Elle passait son temps à faire des collages remarquablement beaux à la façon Agnes Montgomery . Un pin incendié, une roue de vélo,...
Lire la suiteChaque jour, je te vois porter à tes lèvres, le pain noir de la maladie. Je la tiens à distance comme un soldat, c'est elle qui surprend, c'est vrai, c'est elle qui nous chuchote que l'on ne passe pas assez de temps à s'aimer. Elle doit avoir les mains...
Lire la suiteLa mèche fraîche collée sur la tempe, rousse, les yeux noirs, tu déposes tes secrets - à droite, à gauche - tu m'envahis. Tes hanches trop larges et belles, tendues, ta cambrure, cet arc incendiaire dans lequel j'ai fait fondre toutes mes nuits, tout...
Lire la suiteLe ciel bleu, en haut, comme un marque-page. Finalement, on peut en trouver des trésors dans l'azur. Tiens, voilà une lumière qui me rappelle cette jeune fille jouant avec une araignée parfaitement orange, et là, un nuage dessinant ton grain de beauté...
Lire la suiteMon amour, tu te souviens de ces nuits où parfois pour fuir nos ivresses, tu me lisais une page de Maïakovski ? Toi et ton parfum de rivière, ton maquillage clair qui faisait des traces sur ton corps, partout ton corps, que je dévalais de lèvres en lèvres...
Lire la suite