Journée de printemps, il y a un temps fou... oui... une petite éternité à Marseille. Je revenais paresseusement de la faculté, me promettant de ne jamais devenir professeur. C'était encore l'époque où l'on devait marcher fébrilement jusqu'à son disquaire...
Lire la suiteJe ne vais te donner aucun amour. Les grandes lignes froides et la couleur, le noir épais qui s'époumone comme du sang dans ta mémoire, le vent sans rien, qui fait vaciller l'immobile. Oui, je ne vais rien te donner. On ressemblera au rêve des amants,...
Lire la suiteJuillet fêtait ses artifices. Quel mois séduisant, Dieu, quel mois séduisant. Il se retrouvait devant le port, il avait avec lui un tas de lettres. De jeunes comoriennes aux longues jambes de nuit traînaient près de l'eau plaquée d'hydrocarbures. Il s'en...
Lire la suiteL'hiver pointait précisément ses allures. Lui, il en était au printemps, lorsqu'il marchait dans la rue noire. Les réverbères comme de grands cierges blonds illuminaient l'air glacé, les façades des immeubles se recouvraient d'étranges ombrages, la pluie...
Lire la suiteLa mèche fraîche collée sur la tempe, rousse, les yeux noirs, tu déposes tes secrets - à droite, à gauche - tu m'envahis. Tes hanches trop larges et belles, tendues, ta cambrure, cet arc incendiaire dans lequel j'ai fait fondre toutes mes nuits, tout...
Lire la suiteLa guerre - c'est une bourrasque insupportable. Elle trimbale son flot de morts et de secrets. Elle jacasse et aime le vacarme, elle distribue les offenses comme seule le fait une reine. C'est injuste et con comme la mort la guerre. Elle fait jouer des...
Lire la suiteIl y a peu, je me replongeais dans cette oeuvre insensée du clair obscur: Le péché de Franz von Stuck. Voilà une oeuvre de chapelle ensevelie. Peu de monde y goûte mais certains trouvent cette création indispensable. Un anonymat parfois incendié par des...
Lire la suiteLou Barlow est un frêle dégueulasse. Mais comme tous les êtres tendancieux, il possède des moments uniques de grâce et de finesse. Le son saturé, braillard disparaît au profit de notes cristallines. C'est un étrange balancement. Les enregistrements sales...
Lire la suiteJe transporte avec moi, sans cesse, dans une vieille veste de velours élimée, une enveloppe sentimentale. A l'intérieur de celle-ci se trouve une carte postale pliée et repliée. Le portrait d'une dame fait par Paolo Uccello. C'est un reliquat émouvant....
Lire la suiteSeptembre arrive avec ses longues lueurs mauves. Le vent devient frais sur les visages, le ciel n'a de cesse de changer, tout le monde s'active et la pluie ne nous étonne plus. Me voilà donc à la recherche de saveurs automnales. La Bretagne est le lieu...
Lire la suite