Margot m'attendait souvent de la même manière - avec sa peau blanche, quasiment nue, son chat noir lové sur ses cuisses. Elle passait son temps à faire des collages remarquablement beaux à la façon Agnes Montgomery . Un pin incendié, une roue de vélo,...
Lire la suiteJ’ai perdu peu à peu le sens des mots. Je ne m’endors plus pour les rêves. Les parfums que je respire n’ont plus leur souvenir. Ma chambre balance sa solitude et ne supporte plus la lumière. Comme tout est parti, comme tout est parti avec toi. Je vais...
Lire la suitePas loin de la ville, du viaduc fatigué des pluies, se dressent d'impressionnants sous bois. Parfait lieu de mélancolie. Morlaix est à l'horizon comme une petite cicatrice entre deux seins ronds. La terre au sol laisse des traces fauves entre les bruyères....
Lire la suiteJuin 2003. Je relisais cette nouvelle de J ulio Cortázar ,dans laquelle des amoureux, pour correspondre, laissent des graffitis sur les murs. J'ai toujours aimé cette écriture vacillant entre l'ordinaire et le fantastique. j'aime aussi les correspondances,...
Lire la suiteJe me relisais. Dans un des mes carnets usé d'adolescent: " Je suis un poseur de bombes mélancoliques et toutes ces phrases... ce sont de bien mauvaises déflagrations. A vrai dire, je suis un peu l'homme jasmin d'Unica Zürn. Empêtré dans les mêmes parfums,...
Lire la suiteDes cendres, la bruyère. Je voulais me souvenir de cela lorsque le vent projetait contre mon visage le sable blanc de Keremma. L'océan émeraude semblait vouloir rejoindre les forêts alentours comme une ombre inquiétante. J'en étais à la lumière de mes...
Lire la suiteIl y a peu, je me replongeais dans cette oeuvre insensée du clair obscur: Le péché de Franz von Stuck. Voilà une oeuvre de chapelle ensevelie. Peu de monde y goûte mais certains trouvent cette création indispensable. Un anonymat parfois incendié par des...
Lire la suiteMilena, un jour, amena Kafka sur les hauteurs de Vienne. L'air doux et rassurant des collines tempéra l'écrivain, éloignant le vertige. Son accompagnatrice, pour le guider, marchait rapidement devant lui. Kafka en oublia quelques instants sa maladie....
Lire la suiteL'amour est parfois un lent processus. Un terrain de jeu savoureux ou cruel, blindé de cachettes, de surprises inégalables. Balzac a souvent magnifié ce sentiment, particulièrement dans le Lys, son livre intime embaumant l'enfance et les regrets. Je retrouve...
Lire la suiteL'étrangeté, l'érotisme et les simples hasards. De longues jeunes filles troublantes qui n'existent pas, un cheval dans un appartement, des amants communicant grâce à leurs graffitis. Le monde de Cortazar est un univers où resplendissent la beauté et...
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