L'insondable tristesse, l'écoute des chants terribles et profonds. Rilke pensait qu'un homme ne pouvait supporter la présence de l'ange. Trop intense, trop radical.
La poésie de Sylvia Plath possède cette intensité presque dérangeante. Elle coupe, noue, brûle, baise, trempe les mots, eux, qui deviennent à force de métamorphose, les plus mystérieux joyaux.
Cette fragilité et cette foudroyante liberté reviennent dans les notes de Perfume Genius. Boulversante, intime et sans pareil, cette musique fait résonner à merveille les poèmes de Sylvia Plath.
Elle a l'habitude de ce genre de chose.
Et ses ténèbres craquent, et ses ténèbres durent.