La pluie avait cessé. Des milliers de feuilles flottaient sur l'eau brune de l'Adour. J'ouvrais grand les fenêtres de l'hôtel pour laisser le vent circuler et toi, tu enfouissais ton petit minois dans un coussin jaune citron. Septembre déroulait déjà...
Lire la suiteOn aimerait, de temps à autres, jouer les forces de l'ordre du mauvais exemple, dans un violent excès d'autorité, obtenir par la seule coercition de faux aveux de la part des victimes temporaires ainsi faites, juste comme ça, parce que ça arrangerait...
Lire la suiteLeo Berne est un cavalier, il échappe en partie aux créations qu'il enfante. C'est un don prodigieux. Certaines de ses photographies semblent de marbre. Et pourtant, il dispose sur ces éclats froids tout le sel du vivant. Les couleurs sont fortes ou discrètes,...
Lire la suiteJe me suis souvent ennuyé, adolescent, en regardant des clips. Le pire c'était lorsque j'aimais une chanson et que je devais m'empiffrer un visuel à la con avec une histoire à la con. Mince, même la musique perdait de son effet, j'en avais souvent une...
Lire la suiteC'est avril avec ses grandes franges d'or. Je collectionne les insomnies en regardant des Dario Argento. Au petit matin, le bitume dégage un parfum fort d'amande. Les nuages cavalent dans un lapis-lazuli impressionnant. Une nuit qui tombe devant mes yeux....
Lire la suitePas loin de la ville, du viaduc fatigué des pluies, se dressent d'impressionnants sous bois. Parfait lieu de mélancolie. Morlaix est à l'horizon comme une petite cicatrice entre deux seins ronds. La terre au sol laisse des traces fauves entre les bruyères....
Lire la suiteJuin 2003. Je relisais cette nouvelle de J ulio Cortázar ,dans laquelle des amoureux, pour correspondre, laissent des graffitis sur les murs. J'ai toujours aimé cette écriture vacillant entre l'ordinaire et le fantastique. j'aime aussi les correspondances,...
Lire la suiteJe me relisais. Dans un des mes carnets usé d'adolescent: " Je suis un poseur de bombes mélancoliques et toutes ces phrases... ce sont de bien mauvaises déflagrations. A vrai dire, je suis un peu l'homme jasmin d'Unica Zürn. Empêtré dans les mêmes parfums,...
Lire la suiteMon amour, tu te souviens de ces nuits où parfois pour fuir nos ivresses, tu me lisais une page de Maïakovski ? Toi et ton parfum de rivière, ton maquillage clair qui faisait des traces sur ton corps, partout ton corps, que je dévalais de lèvres en lèvres...
Lire la suiteJ e revenais dans cet automne où les immenses pentes rousses du Cap de la Chèvre imposaient leur silence. Une bruine amande inondait mon visage quand la roche, elle, se coltinait la rage de l'océan. Je buvais des bières en respirant mon écharpe parfumée...
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