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Music, Art, Littérature, Culture

The Softies

Paul l'attendait. C'était devant une petite chapelle, la chapelle de la pureté. Devant lui, un immense panorama fendait l'horizon - de vastes plaines jaunes, des bouts de forêts au vert sombre et de minuscules collines toutes rondes fabriquaient le paysage. De larges cumulus, presque métalliques, dévoraient le ciel. La pluie allait venir, les choucas faisaient vibrer les hautes branches d'un cèdre. En contre bas, un village aux maisons courtes et blanches, reposait comme le visage d'une rêveuse. 

 

 

Paul respirait le parfum de la vieille pierre, de la terre mouillée par les premières averses. Allait-elle arriver avant la pluie ? Il entamait de petites prières mentales, fermait les yeux, murmurant ce qui certainement, il n'arriverait pas à lui dire. Le vent brusquait toute les silhouettes aux abords de la chapelle de la pureté. De vieilles femmes emportées par leur parapluies descendaient à toute vitesse vers le village, c'était comme de drôles de danses.

 


 

 Il la vit arriver de loin, dans l'Alfa Sud jaune de son grand père. Paul n'avait jamais réellement saisie sa beauté. Lorsqu'il l'observa sortir de la voiture, il la détailla précisément et ce fut d'une simplicité déconcertante. Elle portait près de ses lèvres les marques de la mirabelle, elle en amenait un panier rempli, ses cheveux blonds, mouillés brillaient mystérieusement. Leur couleur ne semblait pas définitive. Sa peau halée, ses larges sourcils, ses yeux gris, toute cette harmonie se jetait à la gorge de Paul, non pour l'implorer mais bien pour le saisir.

 


 

 La pluie tombait sur ses petites épaules nues. Paul l'enlaça un instant. Il respira longuement sa présence. Il était incapable de prononcer un mot. Ils s'abritèrent dans la petite chapelle. Elle était toute blanche comme une meringue. La foudre feulait sa lumière partout dans l'atmosphère. Un drôle de type fumait sa pipe en fixant un vitrail, des gosses jouaient entre les colonnes.

 

Portrait

 

 

C'était certainement le moment - Paul la tenait fermement contre lui, dans la chapelle de la pureté. Puis, calmement, il réalisa avec tristesse qu'il n'arriverait jamais à le lui dire.

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L
Oui. La vraie question, mon cher M'bia, c'est qui n'aime pas les seins nus ?
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M
t'aimes bien les seins nus non ?
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