Je ne vais te donner aucun amour. Les grandes lignes froides et la couleur, le noir épais qui s'époumone comme du sang dans ta mémoire, le vent sans rien, qui fait vaciller l'immobile. Oui, je ne vais rien te donner. On ressemblera au rêve des amants,...
Lire la suiteJuillet fêtait ses artifices. Quel mois séduisant, Dieu, quel mois séduisant. Il se retrouvait devant le port, il avait avec lui un tas de lettres. De jeunes comoriennes aux longues jambes de nuit traînaient près de l'eau plaquée d'hydrocarbures. Il s'en...
Lire la suiteOn transportait avec Thomas, un immense miroir. On entendait les cloches au loin, un chat, isolé fièrement, regardait un point de vue mystérieux. Dans les rigoles, de l'eau, de la lessive et des pétales de roses. On le plaça finalement sur le toit de...
Lire la suiteL'hiver pointait précisément ses allures. Lui, il en était au printemps, lorsqu'il marchait dans la rue noire. Les réverbères comme de grands cierges blonds illuminaient l'air glacé, les façades des immeubles se recouvraient d'étranges ombrages, la pluie...
Lire la suiteMargot m'attendait souvent de la même manière - avec sa peau blanche, quasiment nue, son chat noir lové sur ses cuisses. Elle passait son temps à faire des collages remarquablement beaux à la façon Agnes Montgomery . Un pin incendié, une roue de vélo,...
Lire la suiteChaque jour, je te vois porter à tes lèvres, le pain noir de la maladie. Je la tiens à distance comme un soldat, c'est elle qui surprend, c'est vrai, c'est elle qui nous chuchote que l'on ne passe pas assez de temps à s'aimer. Elle doit avoir les mains...
Lire la suitePaul l'attendait. C'était devant une petite chapelle, la chapelle de la pureté. Devant lui, un immense panorama fendait l'horizon - de vastes plaines jaunes, des bouts de forêts au vert sombre et de minuscules collines toutes rondes fabriquaient le paysage....
Lire la suiteC'est une boîte de nuit infâme. Une moquette ravagée par les insomniaques se déroule sous tes pieds. Tu avances. Le comptoir brille un peu, c'est pas terrible. L'odeur, les visages blancs et cernés, les vapeurs d'alcools, des cris, la porte des toilettes...
Lire la suiteLa mèche fraîche collée sur la tempe, rousse, les yeux noirs, tu déposes tes secrets - à droite, à gauche - tu m'envahis. Tes hanches trop larges et belles, tendues, ta cambrure, cet arc incendiaire dans lequel j'ai fait fondre toutes mes nuits, tout...
Lire la suiteQuelque part, dans les bruissements constellés de la pinède, où une vieille tzigane au foulard écarlate dresse son linge, très tôt, surgît cette pâle lumière du matin. Les lueurs sont belles sur la petite plage, la plage rose aux cavaliers. J'écoutais...
Lire la suite